Le syndrome prémenstruel en 4 questions
Contrariées, fatiguées, irritées ou encore ballonnées avec la désagréable sensation de s’être fait rouler dessus, le syndrome prémenstruel affecte de nombreuses femmes à chaque cycle. S’il a longtemps été mal compris et tabou, ce problème de santé universel mérite d’être connu de tous. Levons le voile sur le SPM.
Syndrome prémenstruel : de quoi s’agit-il?
Aussi appelé SPM, le Syndrome PréMenstruel représente un ensemble de symptômes physiques et émotionnels qui survient habituellement 2 à 7 jours avant les menstruations et prend fin avec leur arrivée ou dans les jours qui suivent.
Chaque mois, c’est une épreuve qui peut rendre la vie dure. Selon l’Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm), le SPM concernerait 20 à 40 % des femmes en âge de procréer et perturberait la vie sociale, professionnelle et familiale d’un tiers d’entre elles. Un chiffre confirmé par une récente étude sur le SPM, orchestrée par une université de médecine américaine et menée à l’international chez des femmes âgées entre 18 et 55 ans, où 28,61 % des répondantes déclarent que leurs symptômes interfèrent avec leur vie à chaque cycle.
Quels sont les symptômes du SPM?
Fringale, changement d’humeur, anxiété, dépression passagère, fatigue, baisse de la libido, douleurs mammaires, troubles digestifs et intestinaux, ballonnements, maux de tête, troubles du sommeil…
La liste des symptômes physiques et psychologiques du syndrome prémenstruel est longue et varie en fonction des personnes.
Selon l’étude américaine, il semblerait que les symptômes les plus fréquents soient les envies irrépressibles de nourriture (85 %), l’anxiété (64 %) et la fatigue (57 %). Si les symptômes sont passagers, bénins et n’ont aucune incidence sur la fertilité, ils nuisent à la qualité de vie de nombreuses personnes.
Quelles en sont les causes ?
Longtemps expliqué comme des manifestations hystériques causées par l’utérus, considéré comme « la cause de toutes les maladies des femmes » dans le « De morbis mulierum » (œuvre gynécologique majeure) du Corpus Hippocraticum (traités médicaux) au cours du IVe -Ve siècle av. J.-C., ce syndrome est théorisé tardivement et ses causes restent encore floues.
C’est en 1931 que le gynécologue américain Robert T. Frank inscrit le terme « syndrome prémenstruel » dans le monde de la recherche médicale et parle d’un large éventail de symptômes.
Les hormones et leurs fluctuations au cours du cycle menstruel seraient en partie les causes de ce syndrome ainsi que des carences en magnésium, calcium et sérotonine qui expliqueraient l’impact psychologique du SPM.
Comment prévenir le SPM ?
De nombreuses techniques existent pour réduire les symptômes du SPM. Leur efficacité varie selon les personnes, il est important d’identifier ses maux pour tenter de les atténuer. La première chose à laquelle il faut s’intéresser est l’hygiène de vie.
Il faudra privilégier une alimentation riche en glucides complexes (blé, lentilles, avoine…) et protéines et faible en sucre, caféine et alcool, respecter son sommeil, pratiquer des activités physiques et relaxantes.
Des médicaments peuvent également être pris pour diminuer les douleurs comme le paracétamol et les anti-inflammatoires, mais avant de se médicamenter, nous vous conseillons de consulter et demander l’avis d’un médecin.
En savoir plus