Le syndrome du choc toxique

Le syndrome du choc toxique menstruel en 5 questions !

Chaque année en France, une vingtaine de cas de choc toxique menstruel sont signalés, touchant en particulier les adolescentes. Si ce phénomène reste encore rare, il est suffisamment grave pour s’en préoccuper. Apprenez à le connaître, le reconnaître et avoir les bons réflexes pour l’éviter.

8 Françaises sur 10 portent des tampons pendant leurs règles.

1. Qu’est-ce que c’est ?

Le syndrome du choc toxique menstruel (SCT) est une maladie infectieuse causée par une bactérie de type staphylocoque doré et un mésusage des protections périodiques internes. Lorsqu’une femme porte un tampon ou une coupe menstruelle (cup), le sang qui stagne dans le vagin favorise la multiplication de la bactérie et permet à la toxine sécrétée par cette dernière de se répandre dans l’organisme via la circulation sanguine. Cette toxine s’attaque ensuite aux organes vitaux : foie, reins, poumons, cœur… et peut conduire au décès s’il n’y a pas de prise en charge médicale rapide.

2. Qui est-ce que ça concerne ?

Actuellement, seules les femmes porteuses de cette bactérie sont susceptibles de faire un choc toxique menstruel si elles n’utilisent pas correctement des protections périodiques internes (tampons, cups) pendant leurs règles. En effet, les cas recensés avaient déjà une bactérie de la famille des staphylocoques dorés présente dans leur vagin sans pour autant le savoir.

1 % des femmes seraient porteuses de cette dernière mais ne développeraient pas nécessairement un choc toxique.

3. Comment reconnaître un choc toxique ?

Les symptômes peuvent arriver pendant la période des règles ou quelque temps après. Ils se manifestent par une forte fièvre (supérieure à 38,9 °C), des maux de tête et vertiges, des douleurs musculaires, des troubles digestifs semblables à la gastro-entérite, une éruption cutanée rouge tel un coup de soleil et peuvent aller jusqu’à un malaise.

4. Si cela m’arrive, que faire ?

Dès les premiers symptômes, il faut retirer la protection menstruelle interne et se rendre immédiatement à l’hôpital, afin d’être prise en charge. Les médecins pourront ensuite administrer un traitement intraveineux et envisager un traitement antibiotique afin que la toxine ne se propage pas dans les organes vitaux.

5. Comment le prévenir ?

Heureusement, ce phénomène est rare et des solutions existent pour le prévenir et en réduire le risque ! Une étude récente, réalisée par des chercheurs du Centre international de recherche en infectiologie de Lyon et du Centre national de référence des staphylocoques, montre que le risque de SCT est multiplié par deux lorsque le tampon est porté pendant plus de 6 heures ou toute la nuit. Il faut donc changer son tampon ou sa cup toutes les 4 heures et privilégier des serviettes hygiéniques la nuit. Il est également important de lire attentivement la notice des protections et de bien les choisir en fonction de son flux.

Le B-A.BA : se laver les mains avant et après le changement de protection périodique.

 

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