Comment faire face au harcèlement scolaire

Comment faire face au harcèlement scolaire

Mises à l’écart, intimidations, menaces, insultes répétées… vos enfants peuvent être victimes de harcèlement au sein de leur établissement scolaire. Cela n’est pas sans conséquences et peut entraîner des problèmes relationnels, des troubles du comportement voire des phobies scolaires…

En France, quelque 700.000 élèves seraient victimes de harcèlement scolaire, dont la moitié de manière sévère selon les chiffres du ministère.

Il se définit comme une violence répétée qui peut être verbale, physique ou psychologique au sein de l’école. Il est le fait d’un ou de plusieurs élèves à l’encontre d’une victime qui ne peut se défendre.

Ce phénomène peut toucher tous les enfants, de la maternelle au lycée. Voici quelques conseils pour mieux appréhender ce phénomène.

Être attentif au comportement de l’enfant

Afin que votre enfant ne se retrouve pas parmi ces victimes, il est important d’être attentif à son comportement et ses attitudes une fois rentré chez vous.

« Il ne veut plus aller à l’école, se plaint de maux de ventre répétés, manque d’appétit ou ses résultats scolaires sont en berne ? Ces exemples peuvent être des signes alertant, révélateurs de harcèlement. »

Olivia Mons, porte-parole de la Fédération France Victimes, qui accueille près de 300 000 victimes par an.

Communiquer sur le sujet

Il n’est pas facile pour un adulte de reconnaître qu’un enfant est victime et faire la part des choses entre harcèlement et disputes à l’école.

Toutefois, peu importe si les faits sont avérés ou pas. Quoi qu’il arrive, il convient de parler de ce sujet avec lui. Pour cela, n’hésitez pas à vous documenter en amont et ensuite aborder le sujet en famille à l’occasion d’un fait d’actualité par exemple.

Votre enfant n’est pas forcément victime, il peut aussi être témoin de certains faits à l’école.

Contacter le directeur de l’établissement

Si vous pensez que votre enfant est victime, ne tentez surtout pas de gérer le problème par vous-même, ni contacter l’auteur des faits ou ses parents. Cela pourrait aggraver la situation. Il convient de prévenir le directeur de l’établissement ou un membre du personnel scolaire.

Attention au cyberharcèlement

Le harcèlement peut dépasser le cadre de l’enceinte scolaire et se poursuivre sur les réseaux sociaux. En effet, les enfants et les adolescents passent beaucoup de temps sur Internet, sur leur téléphone et leur ordinateur.

« Il faut entreprendre des actions de prévention dès les plus petites classes »

« Rappeler les règles de vie, l’importance de communiquer, leur apprendre à faire la différence entre le rire qu’on partage et le rire qui fait mal, ce qu’est une insulte… Les classes les plus à risques sont la sixième et la seconde, car les élèves sont souvent fragilisés par les changements et ils se retrouvent parmi les petits face aux grands. En tant que professionnels (juristes, psychologues), nous intervenons dans les écoles de la maternelle jusqu’au bac afin d’organiser des débats avec les parents, les enfants et les professeurs, et nous incitons ces derniers à travailler tout au long de l’année sur le thème du harcèlement scolaire. »

Carole Damiani, Psychologue et directrice de l’association Paris aide aux victimes

Les numéros gratuits à retenir

  • 30 20 pour signaler des phénomènes de harcèlement ou donner des informations
  • 116 006 pour aider dans les démarches judiciaires
  • 0 800 200 000 pour tout ce qui relève du cyberharcèlement