Consommation d'alcool : une hausse inquiétante

Publié en mai 2021, le rapport « Prévenir la consommation d’alcool », de l’Organisation de Coopération et de Développement Economique (OCDE) analyse les habitudes de consommation des habitants de 52 pays, dont la France.

La France est en 8e position au classement des nations les plus consommatrices d’alcool par an. Les Français consomment en moyenne 12,3 litres d’alcool par an et par personne : 19,2 litres pour les hommes, 5,8 litres pour les femmes. Le vin représente 56% de cette consommation annuelle, la bière 22% et les spiritueux 21%.

Près d’une année en moins d’espérance de vie d’ici à 2050

« L’espérance de vie devrait être inférieure de près d’un an au cours de la période 2020-2050 en raison des pathologies causées par une consommation supérieure à un verre par jour pour les femmes et à 1,5 verre par jour pour les hommes » selon les experts de l’OCDE. Au cours de la même période, les maladies et les blessures causées par une consommation supérieure à 1/1,5 verre par jour entraîneront 1,1 million de décès prématurés dans les pays de l’OCDE, de l’Union européenne (UE27) et du Groupe des 20 (G20).

La consommation excessive d’alcool est également à l’origine d’accidents de la route, de violences, de troubles causés par l’alcoolisation fœtale et de maladies chroniques telles que l’alcoolisme, les cancers et la cirrhose. Selon leurs simulations et toujours sur la période 2020-2050, environ 2,4% des dépenses annuelles de santé seront consacrées au traitement des maladies causées par une consommation d’alcool supérieure à ce seuil.

L’impact de la pandémie de Covid-19

Selon une étude menée par l’OCDE entre mai et juin 2020 auprès d’un panel de 60 000 personnes provenant de 11 pays différents, dont la France :

43% des individus interrogés ont déclaré avoir augmenté leur fréquence de consommation d’alcool.
36% ont noté une augmentation de la quantité consommée.

Les nouveaux repères de consommation d’alcool

Santé publique France et l’Institut national du cancer ont mené un travail d’expertise scientifique qui a permis de fixer de nouveaux repères de consommation à moindre risque :