Tout comprendre sur l’apnée du sommeil

Ronflements, fatigue chronique, sommeil perturbé… Vous souffrez peut-être d’apnée du sommeil. Ce trouble, souvent méconnu et très peu diagnostiqué, toucherait environ 4 % de la population française et peut avoir des conséquences sur la santé. Décryptage.

Qu’est-ce que c’est ?

L’apnée du sommeil, ou syndrome d’apnées-hypopnées obstructives du sommeil (SAHOS), se caractérise par des pauses respiratoires involontaires durant le sommeil. Elles sont dues à un relâchement des muscles de la gorge, provoquent des « micro-éveils » dont la personne n’a pas conscience, car le cerveau réagit au manque d’oxygène en donnant l’ordre de se réveiller pour respirer. Elles peuvent durer entre 10 et 30 secondes et se produisent au moins 5 fois par heure de sommeil, altérant la qualité du sommeil et entraînant une somnolence diurne.

Quels sont les symptômes ?

Les principaux signes évocateurs sont des ronflements importants, un sommeil agité, des sueurs et réveils nocturnes, une fatigue anormale, des maux de tête au réveil et des troubles de la concentration. Ces symptômes peuvent également augmenter le risque de maladies cardiovasculaires, d’hypertension et de diabète.

Comment le détecter ?

Dans un premier temps, il est possible de questionner ses proches qui seront en mesure de vous avertir si des pauses respiratoires sont constatées dans la nuit. Ensuite, dès les premiers signes, il est nécessaire d’en parler à son médecin traitant qui vous orientera vers un spécialiste ou vous prescrira des examens pour poser un diagnostic. Ce dernier repose sur un enregistrement du sommeil réalisé en laboratoire ou à domicile.

Pour faciliter le dépistage, l’application française Apneal transforme votre smartphone en outil de détection. En utilisant les capteurs du téléphone pour analyser les sons et mouvements pendant la nuit, elle offre une première évaluation accessible à tous.

Quels traitements ?

Le premier consiste à un suivi des mesures hygiénodiététiques, notamment pour les formes légères, comme perdre du poids en cas de surpoids ou d’obésité, adopter une activité physique régulière, arrêter le tabac et réduire sa consommation d’alcool, dormir sur le côté…

Pour les formes moyennes à plus sévères, il existe des traitements médicaux ou chirurgicaux tels que :

  • La pression positive continue (PPC) : un appareil qui maintient les voies respiratoires ouvertes en insufflant de l’air via un masque nasal pendant la nuit.
  • Les orthèses d’avancée mandibulaire : des gouttières dentaires qui avancent la mâchoire inférieure et empêchent la langue de se replier, afin de dégager les voies respiratoires.
  • La stimulation du nerf hypoglosse, uniquement indiqué en cas d’échec des autres traitements : un implant, comparable à un pacemaker, qui stimule le nerf contrôlant la langue pour maintenir les voies respiratoires ouvertes. Depuis août 2024, ce dispositif est remboursé par l’Assurance maladie pour les patients souffrant d’apnée sévère et ayant un indice de masse
    corporelle (IMC) inférieur à 32.