Amitié Présence : À la RATP, un accompagnement adapté pour sortir de la dépendance

Partenaire du Groupe Mutualiste RATP, l’association Amitié Présence accompagne, sensibilise, propose des soins et des conseils en addictologie pour tout salarié ou retraité du groupe RATP.

 

Dans le Xe arrondissement de Paris, un ancien local de la RATP sert désormais de permanence à l’Association Amitié Présence. Du parquet au sol, des murs blancs, des plantes, un jeu d’échecs sur une table, une odeur de café : l’endroit est chaleureux.

« C’est essentiel que les personnes se sentent bien accueillies », témoigne Nathalie Arnaud. « Demander de l’aide, quand on est en souffrance et sous addiction, c’est très difficile. On est ambivalent : on veut, on ne veut pas, on n’ose pas. Cet endroit est un lieu où les patients viennent suivre des activités et des consultations, se faire accompagner, se sortir d’une dépendance. Nous sommes à l’écoute de ce qu’ils souhaitent et leur proposons des activités thérapeutiques en fonction », ajoute la présidente.

Une chaîne de compétences

L’association travaille avec un médecin addictologue, une psychologue, une hypnothérapeute et une sophrologue à temps partiel, en lien avec la médecine du travail, les assistants sociaux et l’espace santé de la RATP.

Grâce à la collaboration avec le Groupe Mutualiste RATP, elle bénéficie d’une belle visibilité. Depuis janvier 2024, 38 patients sont suivis. Des hommes et des femmes, de tous les âges et de tout type d’addiction : alcool, tabac, cannabis, cocaïne, jeu…

Les échanges et consultations sont gratuits et confidentiels. « Certains nous contactent sur les conseils du médecin addictologue de la RATP ou de la médecine du travail », souligne Nathalie Arnaud. « Ils viennent aussi sur recommandation de leur syndicat, de collègues, d’anciens patients ; parfois ils tombent sur un prospectus dans une salle d’attente. Très souvent, leur demande s’inscrit dans leur activité professionnelle, mais parfois aussi en lien avec leur environnement relationnel et familial », ajoute Nathalie Arnaud.

Un long chemin semé d’embûches

Parce que la pathologie addictive affecte les fonctions neuronales, les substances consommées provoquent une dépendance physique à laquelle s’ajoute de la souffrance psychique en lien avec un parcours de vie souvent difficile. Le cheminement est unique à chaque patient, plus ou moins long, avec des reprises de consommation. Lieu de soin sans médication, Amitié Présence organise aussi des groupes de paroles, des séances de sophrologie et des sorties culturelles. Nathalie Arnaud se veut positive : « Il y a des moments sympas, quand ils discutent, s’entraident, rigolent. Mais le plus réjouissant, c’est de constater les résultats, de voir que les personnes vont mieux, sortent de leur isolement et reprennent confiance en elles. »