Martine BRUN : retraitée de la RATP et administratrice

Martine BRUN est devenue administratrice au moment de sa retraite en 2008. Elle est très engagée sur les enjeux de dématérialisation des démarches et la préservation de l’égal accès de tous aux services de la Mutuelle, notamment des retraités.

Dates clés

  • 1952 : Ayant-droit de la mutuelle par son père, machiniste à la RATP
  • 1971 : Entrée à la RATP comme électrotechnicienne de maintenance
  • 2008 : jeune retraitée et élue administratrice du Groupe Mutualiste RATP.

Quel est votre parcours à la RATP ?

« J’ai commencé comme électrotechnicienne dans un service de maintenance. Il n’y avait pas beaucoup de femmes et, tous les jours, il nous fallait faire la preuve que nous étions capables. Je me suis également engagée syndicalement… À devoir faire ses preuves en permanence, on attend la réciproque et, je le reconnais, je suis devenue un peu exigeante sur le travail. J’ai été ensuite mise à la disposition du Comité d’entreprise en tant que cheffe de service. En 1997, avec une collègue, nous avons créé l’Espace Pimprenelle, une entité qui aide les agents RATP à concilier horaires atypiques et garde d’enfant, notamment pour les familles monoparentales. »

Pourquoi devenir déléguée mutualiste ?

« Si je suis allée travailler au Comité d’entreprise, c’était pour sa mission sociale. J’y ai vu le problème d’équilibre vie privée-vie professionnelle et j’ai accepté le challenge de l’Espace Pimprenelle. J’ai toujours cherché à agir au bénéfice des personnes. Être déléguée, c’est d’abord un rôle d’information auprès de ceux que l’on côtoie professionnellement.  C’est aussi faire remonter les difficultés que rencontrent les adhérents. »

Quelle est votre mission en tant qu’administratrice ?

« Je suis administratrice depuis ma retraite, en 2008. Je me préoccupe tout particulièrement de la situation des retraités qui vivent sur tout le territoire alors que les salariés sont concentrés en Île-de-France. Si je prends le sujet de la dématérialisation des démarches, il faut penser que certains se trouvent en zone blanche, d’autres n’ont pas nécessairement les moyens de s’équiper, ils font face aussi à la disparition des services publics, ce qui peut avoir un impact sur leur accès aux soins. »

Comment concevez-vous votre rôle ?

« Je réfléchis toujours en me mettant à la place des adhérents mutualistes qui auront à vivre les décisions du Conseil d’Administration. Une décision, ça s’explique. Et je m’assure toujours que l’information que nous transmettons est compréhensible de tous. C’est ma fibre militante qui me conduit.«