Tout savoir sur la coqueluche

Depuis le début de l’année 2024, la coqueluche est en recrudescence en Europe. Selon Santé publique France, il y aurait eu 70 cas signalés au premier trimestre 2024. La vigilance doit être de mise. Alors, comment reconnaître la coqueluche et que faire ?

Une bactérie à l’origine

La coqueluche est une infection respiratoire, très contagieuse et d’évolution longue causée par une bactérie. Les nourrissons non vaccinés, les femmes enceintes, les personnes âgées et les personnes immunodéprimées, atteintes de maladies respiratoires ou d’obésité sont vulnérables face à la coqueluche.
Chez eux, elle peut entraîner des complications, telles que des détresses respiratoires, des complications neurologiques et, très rarement, un décès.

Une transmission rapide

Maladie très contagieuse, sa propagation se fait par voie aérienne au contact direct d’une personne malade. La plupart du temps au sein d’une même famille ou en collectivité, comme les crèches, les écoles ou les bureaux. En moyenne, une personne contaminée peut transmettre sa maladie à 15 autres personnes. Sa contagiosité est élevée pendant la première semaine de toux et diminue avec le temps.

Un vaccin pour lutter efficacement

Meilleur moyen pour lutter contre la coqueluche et en éviter les formes graves, le vaccin est obligatoire et se fait en plusieurs étapes. Chez le nourrisson, depuis janvier 2018, la première injection se fait à 2 mois, puis à 4 mois. Un rappel à 11 mois, puis à 6 et 11 ans est prévu. Chez les jeunes adultes (auparavant vaccinés), un rappel doit être réalisé à 25 ans. Un rattrapage est possible jusqu’à 39 ans révolus. Pour les femmes enceintes, même déjà vaccinées, il est conseillé de se faire vacciner dès le deuxième trimestre afin de transmettre des anticorps au nourrisson.

Quels symptômes ?

Aussi appelée « la toux des 100 jours », la coqueluche a une phase d’incubation assez longue : de 1 à 3 semaines. Son symptôme principal est la quinte de toux violente et répétitive, survenant plus intensément la nuit. Avec ou sans fièvre, la toux peut entraîner des vomissements. À la reprise du souffle, un son aigu s’échappe à l’inspiration : le « chant du coq ». Sans prise en charge médicale, la toux peut se prolonger pendant plusieurs semaines.

Quel diagnostic et quels traitements ?

Le diagnostic du médecin se base en premier lieu sur les symptômes et sur les potentiels cas de coqueluche dans l’entourage du patient. Ensuite, il doit être confirmé par des examens biologiques : prélèvements de sécrétions du nez et du pharynx ou examens sanguins. Une fois le diagnostic établi, le traitement repose sur des antibiotiques avec une durée variable (3 à 14 jours), la prescription de ces derniers concerne également les proches des malades. Les nourrissons de moins de 3 mois sont directement hospitalisés.

Le saviez-vous ?

La coqueluche doit son nom au son aigu qu’émettent les malades à l’inspiration. Il est communément appelé le « chant du coq ».