Les poissons, bons pour la santé et pour la planète!
Manger du poisson, c’est bien car c’est bénéfique pour la santé. Mais attention toutefois à l’impact de cette consommation sur l’environnement. Nous en consommons aujourd’hui deux fois plus qu’il y a cinquante ans, soit 34 kg en moyenne par Français et par an, avec des conséquences non négligeables sur les océans. Quelques conseils pour mieux en consommer.
Un constat alarmant
Pratiquement un tiers des populations de poissons sont aujourd’hui surpêchées. Selon un rapport de l’ONG WWF, les populations d’animaux marins (mammifères, oiseaux, reptiles et poissons) ont été divisées par deux depuis les années 1970 à cause de la surpêche, de la pollution et du changement climatique.
La solution: varier les poissons
Il est important de varier les espèces de poissons que nous mangeons. Sinon, nous encourageons toujours les mêmes élevages et au bout d’un moment, cela aura forcément un impact sur l’environnement. La mer est pleine d’excellents poissons souvent méconnus qui sont très bons au goût et pour la santé!
L’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses) recommande de consommer du poisson deux fois par semaine en associant un poisson à forte teneur en oméga 3 (maquereau, sardine, hareng par exemple) et un poisson maigre (colin, lieu noir…).
Une indication: les labels
Pour mieux consommer, on peut regarder les labels. Ils respectent un ou plusieurs des critères suivants : environnemental, social (conditions de travail) et économique (activité de pêche à l’origine de ressources pour la population).
Deux labels sont particulièrement recommandés même s’ils font aussi l’objet de critiques :
- le label « pêche durable », ou MSC, pour choisir du poisson issu de la pêche durable
- le label ASC, qui garantit des poissons issus de l’aquaculture responsable. Il existe aussi du poisson d’élevage issu de l’aquaculture certifiée bio
D’autres recommandations ?
Choisir des poissons issus de techniques de pêche sélective (à la ligne, à l’hameçon, à la traîne ou à la canne) au lieu des techniques non sélectives (chalutage, palangres, filets maillants, sennes, et dragues).
Si la méthode employée n’est pas indiquée sur l’étiquette, demandez directement au poissonnier. Consommez les petits poissons comme le hareng, le maquereau et la sardine, car ils sont nutritifs, peu contaminés, se reproduisent rapidement et coûtent peu cher.
Privilégiez les espèces dont les stocks sont les plus fournis (par exemple le lieu noir, le merlan, le hareng, le maquereau).
Alors quels poissons éviter ?
En partenariat avec SeaWeb, la fondation GoodPlanet a dressé une liste des poissons à proscrire de son assiette.
Parmi eux :
- le thon rouge
- l’anguille (aujourd’hui proche de l’extinction)
- la dorade rose
- l’églefin (qu’on appelle haddock une fois fumé)
- l’empereur (qui peut vivre jusqu’à 160 ans mais a un cycle de reproduction très lent)
- le flétan noir
- le grenadier
- le merlan
- la perche du Nil