Mieux comprendre l’endométriose
L’endométriose est une maladie gynécologique qui se manifeste notamment par des règles extrêmement douloureuses et des problèmes d’infertilité. Elle touche une femme sur dix mais reste mal connue. Voici quelques informations pour mieux appréhender cette pathologie.
1. L’endométriose : qu’est-ce-que c’est ?
L’endométriose est une maladie gynécologique dans laquelle l’endomètre (tissu utérin) migre et colonise d’autres organes, à proximité ou à distance de l’utérus. Les organes le plus souvent touchés sont les ovaires, les ligaments utérosacrés, le rectum, la vessie, le vagin.
Il s’agit d’une maladie fréquente, que l’on retrouve chez 10% des femmes. Parmi ces femmes atteintes d’endométriose, à peu près 40% souffriront de problèmes d’infertilité.
2. Les symptômes
Les symptômes ressentis sont très variables selon les femmes.
Certaines ne souffrent pas ou très peu, d’autres éprouvent des douleurs uniquement au moment de leurs règles ou de l’ovulation, certaines tous les jours, indépendamment du cycle. Les symptômes principaux de la maladie sont des douleurs pelviennes, urinaires, au bas du ventre, dans le bas du dos au moment des règles, mais aussi une fatigue chronique ou des troubles intestinaux.
3. Les examens médicaux
S’il le juge nécessaire, le médecin pourra prescrire une échographie pelvienne en première intention. Si l’examen ne révèle rien mais que les douleurs sont invalidantes, il conviendra de poursuivre les recherches.
En deuxième intention, le professionnel de santé pourra prescrire une échographie endovaginale et/ou une IRM abdomino-pelvienne. Le compte rendu des examens (IRM ou échographie) doit décrire la taille des lésions ainsi que leur localisations anatomiques, observables sur les clichés.
Ces examens servent à évaluer l’étendue de la progression de l’endométriose, afin d’informer la patiente et prévoir la prise en charge.
4. Les traitements
Outre la prise d’antalgiques, un traitement contraceptif est prescrit. En effet, il existe un lien étroit entre l’endométriose, le cycle menstruel et le système gynéco-reproducteur. Les femmes souffrent souvent pendant les règles. C’est pourquoi un traitement hormonal (contraceptifs œstroprogestatifs, progestatifs ou des analogues de la GnRH) permet de ralentir l’évolution de la maladie et de diminuer les douleurs. Ces molécules peuvent même être prescrites en continu de façon à bloquer l’apparition des règles.
La chirurgie est envisagée quand le traitement médical ne suffit plus à calmer les douleurs, lorsque les lésions sont devenues trop envahissantes ou dans le cadre d’une assistance médicale à la procréation. Aujourd’hui, la cœlioscopie (technique de chirurgie permettant d’accéder à l’intérieur de l’abdomen par de petites incisions de la paroi abdominale) et les techniques chirurgicales mini-invasives sont privilégiées.