Alzheimer : comment accompagner ses proches sans s’oublier ?

Accompagner un proche atteint de la maladie d’Alzheimer est un défi. Comment rester présent sans s’épuiser ? Quels conseils pour trouver l’équilibre entre aide et préservation de soi ? Des solutions existent.

Face à la maladie d’Alzheimer, les aidants familiaux sont en première ligne. À chaque instant, ils comblent les manques causés par cette maladie neurodégénérative qui frappe leur proche.

En France, on estime à un million le nombre de patients d’Alzheimer et le nombre d’aidants à deux millions selon la Fondation Recherche Médical (FRM). Avec le temps et l’évolution de la maladie, la vie d’un aidant devient de plus en plus épuisante et compliquée. Au point, souvent, de provoquer chez eux des troubles physiologiques et psychologiques sévères : un aidant sur trois décède avant le malade qu’il accompagne.

Des signes avant-coureurs

Pour veiller à la bonne santé des aidants, il faut reconnaître les signaux d’alerte : si la personne s’isole, montre des signes d’épuisement, d’anxiété ou d’impuissance, si elle se met facilement en colère et n’arrive plus à se détendre, etc. Ce sont autant de signes qui indiquent que l’aidant est en détresse.

« Il faut absolument trouver de l’aide, se faire remplacer régulièrement et ne pas hésiter à rejoindre une association parce qu’être aidant implique une charge mentale et émotionnelle très importante.» souligne Denise Lauprêtre, présidente de l’association France Alzheimer 93,

Charge qui peut constituer un risque majeur de dépression.

S’informer et se former

Une fois le diagnostic médical posé, des associations comme France Alzheimer fournissent beaucoup d’informations très utiles et proposent des formations gratuites pour mieux comprendre la maladie, savoir à quoi s’attendre pour pouvoir y faire face.

Ces formations sont aussi l’occasion d’informer les familles sur les démarches à entreprendre et de leur présenter les dispositifs de soutien existants : des séances de soutien psychologique jusqu’à la centaine de plateformes d’accompagnement, comme celle proposée en inclusion dans les contrats de la Mutuelle (MPGR Assistance), et de répit qui existent en France pour prendre le relais pendant quelques heures. Avec, parfois, toute une palette de formules : accueils de jour, répit à domicile, ateliers de réhabilitation, rencontres d’aidants, activités sociales et culturelles… De quoi apporter une respiration dans la vie des aidants.

Comment prendre soin de soi ?

Les conseils de …

 Je pense que la première des choses à faire reste de s’entourer de personnes “ressources”. Il faut éviter de rester seul dans une situation pareille, d’autant plus que des professionnels sont formés et expérimentés dans l’accompagnement des malades. L’aide extérieure n’est pas toujours facile à accepter mais elle est indispensable pour pouvoir tenir sur la durée. Que ce soit pour le ménage, les courses ou la toilette du malade. Il faut éviter le tête-à- tête et l’isolement qui sont délétères. Pour finir, il est nécessaire d’identifier les activités qu’on aime faire, se faire remplacer et préserver des créneaux réguliers pour soi.

Denise Lauprêtre, présidente de France Alzheimer 93

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