Adopter un animal : une décision à ne pas prendre à la légère
« Maman, regarde comme il est mignon ! On peut le prendre à la maison ? » C’est vrai que ces petites boules de poils sont attachantes ! Si l’idée d’adopter un nouveau membre dans la famille est tentante, elle mérite néanmoins réflexion.
Actuellement, d’après le baromètre Facco-Odoxa 2024, la France compte plus de 75 millions d’animaux familiers. L’étude indique aussi que 61 % de Français possèdent au moins un animal de compagnie et que 55 % ont un chien ou un chat. Ces chiffres élevés ne disent pourtant pas tout : acquérir un animal de compagnie est un engagement sur le long terme. La « petite boule de poils » va grandir, devenir un animal parfois encombrant et vivre pendant dix, quinze ou vingt ans. La nourriture, les soins, la stérilisation, les frais d’assurance et les imprévus peuvent faire s’envoler rapidement la facture.
Les bonnes quetsions
La décision doit donc être mûrement réfléchie parce qu’il sera difficile de revenir en arrière : une fois adopté, il faut prendre soin de son animal tout au long de sa vie. Et rappeler que l’abandon est considéré comme un acte de maltraitance, puni par la loi, qui concerne pourtant chaque année des milliers d’animaux de compagnie.
Pour éviter d’en arriver là, mieux vaut se poser avant quelques questions fondamentales : pourrais-je assurer son bienêtre ? Aurais-je les moyens de le nourrir et de le soigner ? Que faire de lui pendant les vacances ? Suis-je suffisamment présent à la maison ? En famille, l’enthousiasme des enfants pour les contraintes quotidiennes liées à l’animal ne dure pas toujours et la charge finit par retomber sur les parents… Autant de réflexions à avoir pour savoir si c’est le bon moment pour accueillir un compagnon à quatre pattes.
Une attention particulière
Un animal requiert une présence et une attention particulière : il peut souffrir de la solitude et a besoin d’être stimulé. Il a aussi besoin d’espace : les petits appartements de nos grandes villes ne suffisent pas toujours au bonheur de nos fidèles compagnons. Un animal, c’est aussi des dégâts, particulièrement quand il est jeune : il risque de faire ses besoins partout, d’abîmer vos meubles, vos vêtements, de laisser des poils et de gêner vos voisins. Il mettra aussi vos nerfs à rude épreuve : il faut l’éduquer, lui apprendre à ne pas faire de bêtises et réagir sans violence.
La « petite boule de poils » nécessitera une longue période de patience et de tolérance, tout en vous apportant beaucoup de joie et de bonheur.
Adoption ou achat ?
En adoptant un animal via une association ou un refuge, vous lui offrez la perspective d’une vie meilleure en tenant compte de son histoire passée. C’est aussi la garantie de trouver un animal déjà vacciné, identifié et stérilisé, près de chez vous. Les refuges cherchent à sauver des vies, pas à faire du profit : les frais demandés servent à couvrir les frais vétérinaires. En l’achetant, vous aurez le choix d’une race en particulier qui sera adaptée à la vie que vous pourrez lui offrir.
Gare aux abus ! Faites attention à sa provenance et bannissez les sites Internet et les petites annonces souvent trompeuses. Le trafic d’animaux et les mauvaises conditions d’élevage sont réels. Avant toute démarche, renseignez-vous sur les caractéristiques et le comportement de l’animal que vous souhaitez accueillir.