Le tourisme local : une autre façon de voyager

Pour un week-end, une semaine ou plus, les vacances à quelques kilomètres de chez soi font de plus en plus d’adeptes. Plus écolos, moins chères, elles peuvent être tout aussi dépaysantes qu’un voyage à l’autre bout du monde.

Partir en vacances près de chez soi. L’idée n’est pas vraiment nouvelle, mais la tendance s’est amplifiée ces dernières années sous l’effet de la crise sanitaire, du contexte économique et de la nécessité de réduire les émissions de gaz à effet de serre.

Une étude du géant du tourisme Booking prévoyait ainsi qu’en 2022, 72 % des Français chercheraient «des expériences authentiques et représentatives de la culture de leur territoire».

Sans définition officielle, le tourisme de proximité peut se vivre au coin de sa rue, à l’image des micro-aventures, ou à quelques heures de route.

Privilégier la lenteur

En fonction de la distance choisie, du temps que l’on s’accorde et de ses possibilités physiques, le moyen de locomotion peut être la marche, le vélo, le train, la voiture ou encore le canoë. Seul l’avion est proscrit, l’objectif de ce mode de voyage étant de privilégier la lenteur et la reconnexion à la nature.

C’est l’occasion de découvrir un patrimoine méconnu et de poser un nouveau regard sur un cadre que l’on croyait connaître par cœur.

Pour préparer son voyage, les offices de tourisme et les guides touristiques restent une valeur sûre. Mais il ne faut pas hésiter à se tourner vers des ouvrages plus spécialisés proposant des itinéraires de randonnée à pied ou à vélo. De nombreux sites Internet et applications se sont développés et proposent également une sélection de lieux à visiter et d’activités en plein air.

Enfin, en ce qui concerne le logement, tout est permis : camping, gîte, chambre d’hôtes, Tiny houses … mais l’on peut aussi choisir de dormir chez soi.

C’est ce que les Anglo-Saxons appellent «staycation», contraction de l’anglais «stay» – rester – et de «vacation» – vacances.

 

Un aventurier à l’origine de la micro-aventure

La micro-aventure, qui peut se définir comme l’aventure au coin de sa rue, est un concept inventé il y a une dizaine d’années par Alastair Humphreys. Après avoir parcouru 74 000 km à vélo à travers le monde, ce Britannique a décidé de revenir aux sources et d’explorer son pays.

Un « exploit » qui lui a valu en 2012 d’être nommé aventurier de l’année par le magazine National Geographic. De cette expérience, il a écrit Microadventures : Local Discoveries for Great Escapes (non traduit) dans lequel il liste une dizaine d’aventures de proximité : sauter dans un train au hasard et rentrer à vélo, dormir à la belle étoile un soir de semaine, ou encore cueillir ses fruits et légumes chez un producteur.