< Previous20 MA MUTUELLE/RAPPORT DE GESTION Le Mutualiste RATP • N° 182 • Juin 2023 BILAN COMBINÉ 2022 Les incertitudes géopolitiques (Ukraine) et sanitaires (Covid) pourraient avoir un impact sur les comptes de la mutuelle au niveau de la capacité d’épargne, mais également de la consommation en santé, et engendrer un « désengagement » sur certaines options afin de limiter la perte de pouvoir d’achat. CONCLUSION Le total du bilan combiné du Groupe est de 549 610 K€ en 2022, contre 536 347 K€ en 2021. Il ne prend pas en compte les plus-values latentes.MA MUTUELLE/RAPPORT DE GESTION COMPTE DE RÉSULTAT COMBINÉ 2022 2121 Juin 2023 • N° 182 • Le Mutualiste RATP Mme, M. Prénom Mle NP Attachement N° Rue Code postal Ville Si vous souhaitez recevoir l’intégralité du compte rendu de l’Assemblée Générale, veuillez nous retourner le volet ci-joint complété à : Groupe Mutualiste RATP 62, quai de la Rapée 75 582 Paris - Cedex 12 Cette démarche est à renouveler pour chaque demande. Livre II, et autres activités d’assurance et de réassurance Autres activités mutualistes TOTAL Combinaison TOTAL Combinaison RÉSULTAT en € Activités Assurance Non-Vie Activité Assurance Vie MPGR/M2SR 2022 MPGR/M2SR 2021 Cotisations émises Variation des cotisations non acquises Cotisations acquises83 601 95140 561 080124 163 031123 819 132 Produits d’exploitation bancaire - - - - Chiffres d’affaires ou produits des autres activités - - 14 053 01314 053 01313 927 664 Autres produits d’exploitation639 3091204 666 4755 305 9034 102 271 Produits financiers nets de charges1 500 6435 168 5531 392 5568 061 75310 426 422 TOTAL DES PRODUITS D’EXPLOITATION COURANTS85 741 90445 729 75320 112 043151 583 700152 275 489 Charges des prestations d’assurance77 603 38642 095 608119 698 993124 552 426 Charges ou produits nets des cessions en réassurance Charges d’exploitation bancaire Charges des autres activités - - 5 540 0505 540 0505 267 405 Charges de gestion9 086 4012 349 66811 560 22522 996 29421 848 321 TOTAL DES CHARGES D’EXPLOITATION COURANTES86 689 78744 445 27517 100 275148 235 337151 668 152 RÉSULTAT DE L’EXPLOITATION COURANTE-947 8831 284 4783 011 7683 348 363607 337 Autres produits nets - - 2 412 474467 541 Résultat exceptionnel - - - 98 452- 123 723 Impôt sur les résultats - - 2 008 550273 276 Impôt sur les résultats (IDA) - - - - SOLDE INTERMÉDIAIRE3 653 835677 879 Reports des ressources non utilisées des exercices antérieurs Engagement à réaliser sur ressources affectées RÉSULTAT NET DES ENTREPRISES INTÉGRÉES QP dans les résultats des entre prises mises en équivalence Donation aux amortissements des écarts d’acquisition RÉSULTAT NET DE L’ENSEMBLE CONSOLIDÉ3 653 835677 879 Intérêts minoritaires RÉSULTAT NET (PART DU GROUPE)3 653 835677 87923 Juin 2023 • N° 182 • Le Mutualiste RATP MA VIE PERSO/SANTÉ BIEN-ÊTRE GAGNER EN SELF-CONTROL S’il y a bien un sport qui vous demandera de vous dépasser physiquement et psychologiquement c’est la lutte. Loin d’être une pratique violente, cela vous apprendra à contrôler votre agressivité, vos émotions et gagner en self-control. Rigueur, patience et concentration sont les maîtres mots de la lutte. PRENDRE CONFIANCE EN SOI On ne le dira jamais assez, le sport permet de prendre confiance en soi ! Celui-ci vous apprendra à utiliser et connaître votre corps pour vous défendre mais aussi surmonter les échecs. La notion de progression est également un facteur d’épanouissement personnel car pour y arriver, cela nécessite de maîtriser des mouvements et enchaînements particulièrement complexes tout en restant à l’écoute de son adversaire… ce qui prend du temps. DÉVELOPPER SES MUSCLES ET SA MOTRICITÉ Sport très complet, la lutte sollicite tous les groupes musculaires du corps, fait travailler le système cardiorespiratoire et ainsi participe à la prévention des maladies cardiovasculaires. Cette discipline permet de gagner en mobilité, souplesse, coordination et motricité. ÉLARGIR SON CERCLE SOCIAL Si la lutte est un sport individuel, elle permet de rencontrer de nombreuses personnes dans un même environnement et d’apprendre d’eux. Notamment lors des entraînements qui se font en mixité de genre. Comme tout sport, c’est un espace où l’on peut créer du lien social, se faire des amis et intégrer une famille sportive. • 4 RAISONS DE SE METTRE À LA LUTTE Sport de combat ancestral, dont le but est de mettre l’adversaire au sol et maintenir ses deux épaules au tapis, la lutte a tout pour vous séduire. Voici 4 bonnes raisons de s’y mettre… et vite. LE TÉMOIGNAGE DE… Audrey Prieto Rodrigues championne du monde de lutte, déléguée mutualiste et présidente de l’US Métro « Je fais de la lutte depuis l’âge de 3 ans, c’est une histoire de famille ! Mon père était en équipe de France de lutte et a été plusieurs fois champion de France, puis entraîneur. Selon moi, la lutte est un des sports les plus polyvalents qui existent en matière de capacité physique, motrice et mentale, un peu comme la gymnastique. Cette discipline apporte beaucoup d’humilité et de confiance en soi. Des qualités extraordinaires pour les jeunes et les adultes. Il y a une notion de dépassement de soi et d’acquisition de force physique incroyable, surtout pour une femme. J’aime dire qu’on se transforme en tueuse. D’autant que cela ne nécessite pas forcément d’avoir de grandes qualités physiques et techniques pour se lancer et ça, à tout âge. On va développer des capacités insoupçonnables et se rendre fier, c’est un vrai révélateur de talent et de potentiel. La lutte est un sport très accessible qui mérite vraiment d’être connu, je conseille à tout le monde de franchir les portes d’une salle d’entraînement ! » © Gettyimages © DR24 Le Mutualiste RATP • N° 182 • Juin 2023 MA SANTÉ/DÉCRYPTAGE PREMIERS SECOURS : les réflexes indispensables avant l’été Premier réflexe, faire les tests pour savoir si la victime est consciente, lui prendre la main et lui poser des questions : « Madame, Monsieur, est ce que vous m’entendez ? Si oui, répondez moi ou serrez-moi la main. » Si la victime répond, vous savez qu’elle est consciente. N’hésitez pas à vérifier s’il y a des saignements et à desserrer ses vêtements : col, cravate, ceinture, chaussures. Deuxième vérification : la victime respire-t-elle ? Pour le savoir, rapprochez votre joue de sa bouche, sentez le souffle et regardez si la poitrine se soulève. Si la personne est consciente et respire, il faut la mettre au repos assise ou couchée. Si la personne est inconsciente et respire : Alerter + PLS (à découvrir plus bas dans l’article). Si la personne est inconsciente et ne respire pas : Alerter + RCP (à découvrir plus en bas dans l’article). Simultanément au temps de diagnostic, il faut alerter les secours correctement. Appeler le 15 ou le 18 et le 112 si vous êtes en Europe. Ce qu’il faut dire en premier lieu : « Je suis prénom nom, joignable à tel numéro. Je suis à tel endroit (situer le plus précisément possible rue, maison, ville, repère géographique). » « J’ai tant de victime(s), homme/femme, âge, nombre de victimes (un camion de secours ne peut prendre qu’une victime à la fois). » « Il/elle est conscient/inconscient, respire/ne respire pas, blessé/non blessé. J’ai mis tel geste en place. » Vous écoutez ensuite le retour des secours et vous demandez TOUJOURS la permission avant de raccrocher. La position latérale de sécurité (PLS) Si la personne est inconsciente mais respire : • Mettre le bras de la victime à angle droit sur sa joue opposée, paume de la main vers le haut. Maintenir la main paume contre paume. • Plier la jambe la plus éloignée de vous et faire basculer la victime en la saisissant par le genou plié jusqu’à ce que celui-ci touche le sol. • Dégagez votre main et ouvrez bien la bouche de la victime qui est maintenant appuyée sur sa propre main. La réanimation cardiopulmonaire (RCP) • Basculer la tête, une main sur le front, deux doigts sous le menton. Ouvrir la bouche, regarder si rien n’obstrue. • Donnez 2 insufflations et 30 battements au milieu de la poitrine un peu au-dessus du plexus solaire au niveau des côtes flottantes. Le faire jusqu’à l’arrivée des secours et la prise en charge. Si possible, installer un défibrillateur et suivre les instructions. Pour trouver le plus proche, installer l’application « Staying Alive ». Ce nom vient de la chanson des Bee Gens qui serait l’indicateur parfait du rythme à avoir en massage cardiaque. SAVOIR DIAGNOSTIQUER SAVOIR ALERTER LES GESTES QUI SAUVENT Aider son prochain, c’est valable toute l’année ! Mais avec l’arrivée des grandes chaleurs, il est bon de se rappeler les gestes indispensables qui permettent de faciliter le travail des secours avant leur arrivée et même bien souvent de sauver des vies. Pour vous inscrire à une formation sur le secourisme en interne, appelez le CFSIS au 01 58 76 24 21. © Illustrations : Getty Images 40 % des arrêts cardiorespiratoires. Le gasp 1 est une fausse respiration présente dans 112 Appel d’urgence 1. Le gasp est une suite de mouvements respiratoires agoniques traduisant une souffrance cérébrale hypoxique (manque d'oxygène).25 Juin 2023 • N° 182 • Le Mutualiste RATP Questions Reponses L’Option Pratique Tarifaire Maîtrisée est une convention signée entre l’Assurance maladie et les médecins conventionnés secteur 2. Un accord consensuel signé pour un an reconductible, dans lequel le médecin s’engage à limiter ses dépassements d’honoraires (à un taux moyen ne dépassant pas les 100 %) et donc à rendre plus accessibles ses soins. De son côté, le patient est mieux remboursé par l’Assurance maladie et la mutuelle. En contrepartie, les médecins OPTAM bénéficient de certains avantages comme celui d’une prime annuelle. L'OPTAM concerne principalement les médecins généralistes et spécialistes, tels que les chirurgiens, les gynécologues- obstétriciens, les radiologues, les cardiologues… En revanche, la convention ne s’applique pas aux laboratoires d’analyses, aux dentistes ou aux auxiliaires médicaux. Pour savoir si votre médecin a signé l’OPTAM, regardez les infos dans la salle d’attente ou demandez-lui directement. À noter : si votre médecin n’est pas adhérent à l’OPTAM, les frais de santé liés aux dépassements d’honoraires ne seront pas intégralement remboursés par les mutuelles responsables telles que votre Mutuelle. Vous pouvez aussi consulter l’annuaire sur le site de l’Assurance maladie : http://annuairesante.ameli.fr Vous ne le savez sûrement pas, mais l’un des composants présents dans la réglisse, la glycyrrhizine, se glisse partout dans notre alimentation. Grâce à son fort pouvoir sucrant, les industriels s’en sont emparés pour enrichir leurs recettes de glaces, bonbons, chewing-gums, snacks, parfois même dans les boissons (pastis avec et sans alcool, bière, ouzo, raki…). Aujourd’hui, l’Anses tire la sonnette d’alarme à la suite de la récente parution des chiffres des intoxications enregistrées par les centres antipoison de 2012 à 2021, qui auraient recensé 64 cas, dont 42 % graves avec hypertension artérielle, troubles cardiaques allant parfois jusqu’à engager le pronostic vital. Un conseil : prenez le temps de lire les étiquettes et évitez une consommation trop importante de produits industriels, à commencer par la réglisse elle-même. Qu’est-ce que la convention OPTAM? MA SANTÉ/PRÉVENTION © Illustrations : Getty Images Vous avez envie de donner vos médicaments plutôt que de les voir détruits ? C’est pourtant interdit par la loi depuis le 1 er janvier 2009, tout comme la redistribution humanitaire des médicaments non utilisés (MNU). Il n’existe pas non plus de poubelle spécifique accessible sur la voie publique, au risque de trafic ou mauvaise utilisation. La seule solution est de ramener vos médicaments périmés en pharmacie pour qu’ils soient traités par l’entreprise Cyclamed. Encadrée par des règles environnementales, Cyclamed valorise les déchets en les brûlant à 1 200 degrés. Une combustion qui permettrait d’éclairer et de chauffer l’équivalent de 7 000 à 8 000 logements tout au long de l’année. Pensez à retirer les boîtes et notices qui, elles, peuvent finir au tri. Pour éviter ce gaspillage, à l’image de certains pays anglo-saxons, à quand une distribution affinée en fonction de la prescription ? Que faire des médicaments périmés? Est-ce que la réglisse est dangereuse pour la santé?MA SANTÉ/PRÉVENTION 26 Le Mutualiste RATP • N° 182 • Juin 2023 Une infection bénigne la plupart du temps… Dans 90 % des cas, l’organisme élimine spon- tanément le virus. Les personnes infectées ne présentent généralement aucun symptôme. Néanmoins, il arrive d’observer des déman- geaisons, des saignements, voire des verrues anogénitales. … mais qui peut s’avérer dangereuse Même si c’est plus rare, le virus persiste dans 10 % des cas. Des lésions précancéreuses appa- raissent et peuvent évoluer progressivement en cancers des zones intimes (pénis, vulve, vagin), mais aussi de la bouche et de la gorge. Qu’est-ce que le HPV ? Les papillomavirus humains ou HPV sont une famille de près de 200 virus très conta- gieux. Ils se transmettent presque exclusivement lors de rapports sexuels, avec ou sans pénétration. L’IST la plus fréquente Les HPV concernent aussi bien les hommes que les femmes, peu importe leur orientation sexuelle. Il est difficile d’y échapper puisque environ 80 % des personnes sexuelle- ment actives y sont exposées au moins une fois dans leur vie. Les femmes plus touchées par les cancers Chaque année, on enregistre près de 1 800 nouveaux cas de cancers dus aux HPV chez les hommes en France (soit plus d’un quart), contre 4 600 chez les femmes, qui sont les cibles privilégiées des cancers du col de l’utérus et de l’anus, les plus répandus concernant ce virus. Vacciner les adolescents en priorité En l’absence de traitement à ce jour, la vaccination des adolescents avant leurs pre- miers rapports sexuels représente le meilleur moyen d’éviter (à hauteur de 90 %) les infections, selon l’Agence régionale de santé. Elle est ouverte aux jeunes filles et garçons âgés de 11 à 14 ans. Pour les retardataires, une session de rattra- page reste possible entre 15 et 19 ans. Un dépistage régulier tout au long de la vie d’une femme Chez les femmes de 25 à 65 ans, il est conseillé d’effectuer un frottis vaginal ou de passer un test HPV afin de prévenir un potentiel can- cer du col de l’utérus. En revanche, il n’existe pas de stratégie de dépistage des cancers de l’anus ou des voies ORL de l’homme et de la femme. En cas de doute, votre méde- cin généraliste pourra vous orienter vers un spécialiste. • Les papillomavirus humains (HPV) représentent l’infection sexuellement transmissible (IST) la plus fréquente. Sans gravité dans la plupart des cas, elle est néanmoins responsable de certains cancers, dont celui du col de l’utérus. Décryptage. sur les 7papillomavirus 80 % de la population est exposée au virus à un moment de sa vie. D’après l’Institut national du cancer, © Getty Images infos à retenirContre le cholestérol, le médicament est dans l’assiette Graisse naturelle indispensable à l’organisme, le cholestérol peut se révéler néfaste s’il est présent en trop grande quantité. Des risques cardiovasculaires peuvent apparaître. Une alimentation riche en fibres et en acides gras polyinsaturés aide à s’en protéger. QU’EST-CE QUE LE CHOLESTÉROL ? Le cholestérol est une graisse naturelle appor- tée par l’alimentation, mais surtout produite par le foie. Il pose problème lorsque le mau- vais cholestérol est en excès dans le sang. Il est « mauvais » car son taux élevé de LDL – pour lipoprotéines de basse densité – forme des dé- pôts sur les parois des artères. Le bon choles- térol – baptisé HDL, c’est-à-dire lipoprotéines de haute densité – est nommé ainsi car il aide à éliminer le cholestérol en excès dans le sang en le transportant vers le foie. QUELS SONT LES RISQUES D’UN TAUX TROP ÉLEVÉ ? On parle d’athérosclérose, ou artériosclérose, lorsque, après plusieurs années, les dépôts de mauvais cholestérol finissent par obstruer les parois des artères. Le débit sanguin est telle- ment diminué que certains organes ne fonc- tionnent plus correctement. Les conséquences dépendent des artères touchées : crises d’an- gine de poitrine ou infarctus du myocarde si ce sont les artères du cœur, accident vasculaire cé- rébral, paralysies, vertiges, troubles du langage s’il s’agit des artères du cerveau ou d’un petit vaisseau en aval, ou encore artérite des jambes. QUELS ALIMENTS LIMITER POUR SE PROTÉGER ? Les produits riches en graisses saturées sont à limiter. Cela concerne les viandes grasses, les charcuteries, les produits laitiers comme le beurre ou le fromage, les abats, mais aussi les fruits de mer. Quant aux aliments transformés, il vaut mieux les éviter. QUELS ALIMENTS PRIVILÉGIER ? Il est recommandé de remplacer le beurre par de l’huile ou de la margarine végétales car elles sont riches en acides gras polyinsaturés. Plus communément appelés Oméga 6 et Omé- ga 3, ils favorisent la production de bon cho- lestérol. La noix de coco et les arachides sont en revanche à éviter car elles contiennent trop de lipides saturés. Sources de fibres, les fruits à coque, fruits et légumes frais ou secs, et les céréales complètes sont des alliés incontour- nables pour lutter contre son mauvais cho- lestérol. Enfin, une pratique sportive régulière augmente le taux de bon cholestérol et fait diminuer le taux de mauvais cholestérol. • MA SANTÉ/BIEN MANGER 27 Juin 2023 • N° 182 • Le Mutualiste RATP © Getty ImagesGRAND ANGLE Que ce soit pour des raisons économiques, par souci de l’environnement, pour des raisons de santé ou des considérations éthiques, les Français disent avoir modifié le contenu de leur assiette : moins de viande et plus de légumes. Effet de mode ou tendance durable ? Le point sur cette transformation de nos habitudes alimentaires. • LA VIANDE va-t-elle rester au menu ? 28 Le Mutualiste RATP • N° 182 • Juin 2023 © Getty Images29 GRAND ANGLE epuis le 1 er janvier 2023, les menus de restaura- tion collective de l’État et de ses établisse- ments doivent systé- matiquement proposer une option végéta- rienne. Une mesure qui fait suite à celle en vi- gueur, depuis 2021, dans l’ensemble des cantines scolaires, privées ou publiques, de la maternelle au lycée : un menu végétarien une fois par se- maine. Inscrites dans la loi Climat et Résilience ces dispositions poursuivent un double objectif : lutter contre le dérèglement climatique et amé- liorer les qualités nutritionnelles des repas. Tous flexitariens ? Elles témoignent aussi d’une évolution de la société : selon le baromètre sur la consom- mation de viande publié en mars 2023 par Harris Interactive pour le Réseau Action Cli- mat, les Français sont désormais convaincus que limiter leur consommation de viande a un impact positif sur l’environnement (81 %) comme sur leur santé (77 %). Et ils changent leurs habitudes alimentaires : 57 % des per- sonnes interrogées disent avoir réduit leur consommation de viande ces trois dernières années, tandis que 39 % souhaitent la dimi- nuer, ce qui représente, dans les deux cas, une hausse de 9 points par rapport à 2021. Le nombre de Français qui se déclarent flexi- tariens, c’est-à-dire attentifs à réduire leur consommation de viande, ne cesse d’aug- menter. D’après le Kantar Worldpannel qui enquête auprès de 12 000 foyers français, aujourd’hui, près d’un foyer sur deux (49 %) compterait une personne « flexitarienne ». FranceAgriMer, l’établissement public en charge de l’information et de la réflexion stratégique sur les filières françaises de l’agri- culture et de la pêche, a demandé à l’IFOP de dresser un état des lieux des régimes végéta- riens et végétaliens en France 1 . Les résultats sont plus nuancés : seuls 2,2 % des Français interrogés déclarent avoir adopté un régime sans viande, tandis que 24 % limitent volon- tairement leur consommation de viande et se classent parmi les flexitariens. Un chiffre sans doute plus conforme à la réalité car la consommation de viande dans notre pays reste stable, autour de 85 kilos par an et par habitant, soit une moyenne de 200 grammes par jour. Moins manger, mieux se porter Ces 200 grammes par jour sont à rappro- cher des recommandations nutritionnelles de Santé publique France qui conseille de limiter sa consommation de viande (hors volaille) à 500 grammes par semaine et de ne pas excéder 150 grammes par semaine pour la charcuterie. Notre consommation moyenne de produits animaux est donc bien supérieure à nos besoins nutritionnels. Ce qui n’est pas sans risque. L’institut national de recherche pour l’agriculture, l’alimenta- tion et l’environnement (INRAe) indique que « l’excès de consommation de produits ani- maux entraîne un déséquilibre nutritionnel du régime alimentaire qui, s’il est chronique, peut contribuer à favoriser la survenue de surpoids et de maladies telles qu’hyperten- sion, maladies cardiovasculaires, diabète de type 2… ». Le Centre international de re- cherche sur le cancer, une agence de l’OMS, a conclu, dès 2015, que la consommation excessive de viande rouge et de charcuterie augmentait les risques de cancers colorec- taux. Enfin, l’Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm) relève que les observations menées sur une cohorte de plus de 60 000 personnes (NutriNet-San- té) montrent que les 20 % de personnes consommant le plus de viande rouge (près de 100 g par jour en moyenne) voient leur risque de développer un cancer augmen- ter de 30 % par rapport aux 20 % qui en mangent le moins (40 g/j en moyenne). De quoi inciter à revoir à la baisse sa consomma- tion de protéines animales… Un geste pour la planète Notre alimentation est responsable d’un quart de nos émissions de gaz à effet de serre, autant que le transport ou le loge- ment. Et l’élevage est responsable de 80 % D Juin 2023 • N° 182 • Le Mutualiste RATPNext >