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Tout savoir sur les vaccins à faire selon votre âge

Nous répondons ici à toutes vos questions sur les vaccins : pourquoi et comment se faire vacciner, quels sont ceux obligatoires et recommandés, vous et vos enfants êtes-vous à jour, quel remboursement, que faire en cas de perte du carnet de santé.

Se protéger et protéger les autres

Contre de nombreuses maladies graves et très contagieuses, la vaccination est la seule protection, pour vous-même ou pour les plus fragiles : bébés, femmes enceintes, personnes âgées ou trop à risque pour être vaccinées. Quand on vous fait un vaccin, votre corps fabrique des anticorps : il apprend à reconnaître la maladie et se défendre. Si vous la rencontrez de nouveau vos anticorps la repoussent : vous êtes protégé. Le vaccin est l’invention qui a sauvé le plus de vies dans l’histoire : des maladies ont ainsi disparu ou sont devenues très rares comme la polio. Malheureusement d’autres reviennent en France comme la rougeole, parce qu’on se vaccine moins ou qu’on oublie ses rappels.

Les vaccins, c’est à tous les âges. Bébés, enfants, ados mais aussi adultes et séniors :

  • Certains se font en une fois pour être protégé à vie. Par exemple le BCG contre la tuberculose à l’âge de 1 mois.
  • D’autres doivent être refaits plusieurs fois, ce sont les rappels. Par exemple le tétanos tous les 10 ans, ou la grippe tous les ans à partir de 65 ans. Si vous oubliez vos rappels vous n’êtes plus protégé.

Se faire vacciner

  1. Muni d’un carnet de santé ou d’un carnet de vaccination, vérifiez vos vaccins auprès d’un médecin (idéalement votre médecin traitant) qui vous informe des vaccins obligatoires ou recommandés qu’il effectue, détermine si vous avez besoin d’un vaccin ou d’un rappel, et si oui vous délivre une ordonnance.
  2. Muni de l’ordonnance, vous devrez payer le vaccin (en pharmacie) puis l’injection (par le médecin ou un autre professionnel de santé vaccinateur). La plupart des vaccins sont remboursés par l’Assurance Maladie obligatoire et votre mutuelle : n’oubliez pas d’avoir sur vous votre carte Vitale à jour et votre carte de tiers payant.
  3. Le professionnel de santé s’assure de la traçabilité du vaccin inoculé en le notant dans le carnet de santé ou de vaccination, indispensable pour ne pas oublier les rappels.

Si vous avez perdu un carnet de santé ou si vous ne savez pas quels vaccins vous avez eus, ce n’est pas grave : parlez-en avec votre médecin. Pour les adolescents et adultes souhaitant se faire vacciner ou faire un rappel mais ayant perdu leur carnet de santé : Vaccination-info-service met à votre disposition un carnet de vaccination (Format PDF / 1,68 Mo) qui peut remplacer le carnet de santé délivré à votre naissance ; veillez à bien le conserver.

Pour les enfants : les vaccins obligatoires

Depuis janvier 2018, 11 vaccinations sont désormais obligatoires en France pour tout bébé né à compter de cette date entre son 1er et son 18e mois, sauf contre-indication médicale reconnue. Ces vaccinations seront exigées sur son carnet de santé pour son entrée ou maintien en école, garderie, colonie de vacances ou autre collectivité d’enfants.

Pour un enfant né avant cette date seuls les vaccins contre la diphtérie, le tétanos et la poliomyélite sont exigés, mais les autres restent indispensables pour le protéger.

Ces 11 vaccins sont pris en charge à 100% : 65% par l’AMO et 35% par la complémentaire santé.

Les vaccins à faire selon votre âge

  • 1 mois

    • BCG
  • 2 mois, 4 mois (rappels), 11 mois (rappels)

    • Diphtérie-Tétanos-Poliomyélite
    • Coqueluche
    • Hépatite B
    • Haemophilus influenzae de type B (HIB)
    • Pneumocoque
  • 5 mois

    • Méningocoque C
  • 12 mois

    • Méningocoque C (rappel)
    • Rougeole-Oreillons-Rubéole (2e dose à 18 mois)
  • 6 ans

    • Diphtérie-Tétanos-Poliomyélite (rappel)
    • Coqueluche (rappel)
  • 11-13 ans

    • Diphtérie-Tétanos-Poliomyélite (rappel)
    • Coqueluche (rappel)
    • Papillomavirus humain / HPV (en 2 doses)
  • 25 ans

    • Diphtérie-Tétanos-Poliomyélite (rappel)
    • Coqueluche (rappel)
  • 45 ans

    • Diphtérie-Tétanos-Poliomyélite (rappel)
  • À partir de 65 ans

    • Diphtérie-Tétanos-Poliomyélite (rappel, puis 1 tous les 10 ans)
    • Grippe (puis 1 tous les ans)
    • Zona

STOP à l’épidémie de rougeole

Ce virus est très actif ces dernières années en France du fait d’une baisse de la vigilance vaccinale : près de 6.000 cas déclarés en 2018 et 2019 (probablement le double avec les cas non déclarés). 90% étaient non ou mal vaccinées. La maladie est à fort potentiel épidémique : un porteur peut contaminer 15 à 20 personnes.

Toute personne née depuis 1980 doit déjà avoir reçu (à au moins un mois d’intervalle) deux injections du vaccin ROR (Rougeole, Oreillons, Rubéole, trois maladies très contagieuses dont les complications peuvent être graves). Le vaccin ROR est bien toléré : un enfant sur dix a de la fièvre avec parfois de petites taches rouges temporaires. Il est pris en charge à 100% par l’Assurance Maladie Obligatoire jusqu’à 17 ans inclus.

Le vaccin ROR est désormais obligatoire pour tout enfant né à compter de janvier 2018 et âgé de 12 mois (âge pour la 1ère dose ; 2e dose à 18 mois).

Si vous ou votre famille êtes concernés, vérifiez que les deux doses sont documentées sur le carnet de santé ou de vaccination :

  • La personne n’a reçu qu’une seule dose : consulter son médecin pour faire une 2e dose.
  • Elle n’a jamais été vaccinée ou ne le sait pas : consulter son médecin puis faire deux doses à un mois d’intervalle.
  • Elle a déjà reçu deux doses de vaccin : elle est protégée à vie.

Adressez-vous au médecin de votre choix : généraliste, pédiatre, sage-femme, infirmières sur prescription médicale, centre de vaccination, ou de protection maternelle et infantile (enfants de moins de 6 ans).

STOP au Covid-19

Si vous êtes éligible au vaccin : ne pas hésiter, pour vous protéger et garantir l’immunité collective dans notre pays.

La France a fixé 2 grands principes à sa stratégie vaccinale :

  • La gratuité : le vaccin est entièrement pris en charge par l’Assurance maladie obligatoire.
  • La sécurité : le choix des vaccins commercialisés et la vaccination se font dans le strict respect des règles qui encadrent l’utilisation des produits de santé dans notre pays.

Comme tout vaccin, ceux contre le Covid-19 peuvent provoquer des effets secondaires minimes (fièvre, douleur au point d’injection, céphalées) qui disparaissent au bout de quelques jours.

Concernant le risque d’effet indésirable grave, les bénéfices de la vaccination sur la contagion l’emportent de très loin. De très rares cas de thrombose ont été signalés suite au vaccin : 27 dont 8 décès sur les 3,2 millions de Français vaccinés à l’AstraZeneca selon des données arrêtées au 15 avril 2021. L’Agence Européenne du Médicament (EMA) considère possible mais non avéré le lien entre ces thromboses et les vaccins AstraZeneca et Johnson & Johnson et maintient que « le bénéfice dépasse le risque ». En effet, non seulement le vaccin empêche une maladie hautement contagieuse qui tue des milliers de personnes chaque jour dans le monde mais de plus, selon une étude française publiée le 16 avril 2021 dans l’European Respiratory Journal, ces chiffres sont sans commune mesure avec la fréquence des complications type thrombose observée suite à une infection au Covid-19 (14% de complications thrombotiques veineuses et 4% d’artérielles). Selon cette même étude, ces risques infimes concernent d’ailleurs aussi les vaccins à ARN-messager type Pfizer ou Moderna qu’AstraZeneca et Johnson & Johnson. Attention donc aux intox !

« Le risque de thrombose lié aux facteurs habituels (immobilisation après une chirurgie…) est 1.000 fois plus élevé que le risque de thrombose lié au vaccin AstraZeneca. Quant à la contraception orale, elle expose à un risque de thrombose 500 fois plus élevé. »

– Marie-Antoinette Sevestre-Pietri, Présidente de la Société française de médecine vasculaire

« Il n’y a pas de signal indiquant que les personnes vaccinées font plus de thromboses veineuses ou artérielles que celles non vaccinées (…) ce qui ne permet pas de conclure à un risque accru de thrombose lié à la vaccination, quel que soit le vaccin (…). On vaccine actuellement à grande échelle, avec chacun de ces trois vaccins [AstraZeneca, Pfizer, Moderna, ndlr], des personnes de plus de 55 ans. Or il n’y a pas de signal pertinent pour dire qu’ils font plus souvent un infarctus du myocarde, un AVC ou une embolie pulmonaire, que les gens de même âge non vaccinés. »

– Professeur David Smadja, Service d’hématologie biologique, Hôpital Européen Georges Pompidou, Inserm, AP-HP

On parle de thrombose lorsqu’un caillot sanguin bouche une veine, ce qui peut être fatal si cela touche le cerveau ou les poumons par exemple. Pour des raisons encore inexpliquées, la grande majorité des patients ayant développé une thrombose suite au vaccin sont les femmes de mois de 60 ans : si vous êtes concernée ou si vous avez déjà développé une thrombose au cours de votre vie et êtes inquiet avant de vous faire vacciner, n’hésitez pas à en discuter d’abord avec votre médecin traitant.

Gardez à l’esprit qu’il faut vous faire vacciner plusieurs fois en étant à jour dans vos rappels pour atteindre l’immunité maximale (y compris contre les variants tels que le « Delta ») et restreindre au maximum le risque de transmettre le virus. De plus la vaccination complète limite fortement la probabilité d’avoir des symptômes graves si vous étiez malgré tout infecté.

Pour savoir quand et comment être vacciné : rendez-vous sur notre page web dédiée au Covid-19

Pour plus d’infos sur les vaccins Pfizer et Moderna : rendez-vous sur notre page web dédiée aux vaccins à ARN messsager