N°4-JANVIER2023 LA GAZETTE LA MARÉCHALERIESOMMAIRE IMPRESSION DE SAISON LA RÉSIDENCE PAROLES DE RÉSIDENT À VOUS DE JOUER 03 04 07 10 CELA SE PASSE IÇI 11 01 05 LE ZOOMPartages… Avec l’accord de M. Bendahmane, Directeur d’établissement, chaque membre de l’équipe de rédaction reçoit un exemplaire nominatif. Parallèlement, l’animatrice met à disposition de tous (résidents, familles personnel), une quinzaine d’exemplaires au sein de la résidence (accueil, espaces collectifs devant les salles à manger, salons, salles de pause, salle de kinésithérapie…). Nous informons également que le service communication de la Mutuelle RATP met à dispositionla Gazette sur le site internet Mutuelle (www.mutuelleratp.fr).Toutes les personnes qui le souhaitent peuvent ainsi la consulter librement. L’équipe de rédaction vous remercie par avance pour votre lecture. ous remercionstous noslecteurs qui ont la gentillesse de s’intéresser au travail denotrerédaction. N 02IMPRESSION DE SAISON Travaillez, prenez de la peine : C’est le fonds qui manque le moins. Un riche Laboureur, sentant sa mort prochaine, Fit venir ses enfants, leur parla sans témoins. Gardez-vous, leur dit-il, de vendre l’héritage Que nous ont laissé nos parents. Un trésor est caché dedans. Je ne sais pas l’endroit ; mais un peu de courage LE LABOUREUR ET SESENFANTS 03 Vous le fera trouver, vous en viendrez à bout. Remuez votre champ dès qu’on aura fait l’Oût. Creusez, fouiller, bêchez ; ne laissez nulle place Où la main ne passe et repasse. Le père mort, les fils vous retournent le champ Deçà, delà, partout ; si bien qu’au bout de l’anIl en rapporta davantage. D’argent, point de caché. Mais le père fut sage De leur montrer avant sa mort Que le travail est un trésor. Jean de La FontaineLA RÉSIDENCE Au nom de la Direction de l’établissement et del’équipe de rédaction, nous vous adressonsnosmeilleurs vœux à tous, résident(e)s, familles et proches, personnels de la résidence, bénévoles et tous les autres intervenants... 04 La fête de fin d’année,organisée le 20 décembre,a été un moment joyeux et convivial pour tous. Un grand merci à tous pour votre participation et votre bonne humeur! Un grand merci égalementàMme Bouillon (Directrice) et ses élèves de l’école Marcel Bouquet de la Queue-Lez-Yvelines, qui ont adressé aux résidents de nombreuses lettres illustrées à l’occasion des fêtes.LE ZOOM LE LABOUR Définition du LAROUSSE :nom masculin Retournement de la terre à l'aide de la bêche, de la houe, de l'araire ou de la charrue, pour l'ameublir, enfouir ce qu'elle porte en surface, et préparer ainsi son futur ensemencement. Par extension, le terme « labour » désigne le champ labouré par opposition à la partie non labourée, le « guéret ». Il est dérivé du verbe « labourer », du latin, laborare, travailler. En agriculture et agronomie, le labour est une techniquedetravail du sol. Généralement effectué avec une charrue, il consiste à ouvrir la terre à une certaine profondeur, à la retourner, avant de l'ensemencer ou de la planter. Malgré ses nombreux avantages sur la productivité à court terme, le labour présente de graves impacts sur l'environnement à long terme. 05HISTOIRE DU LABOUR Les archéologues peuvent voir dans les tombeaux de la vallée des Rois et de la vallée des nobles des tableaux de labour, de semailles, de moisson. En 1849, le tableau de Rosa Bonheur décrit le premier labour, appelé sombrage, que l'on effectue au début de l'automne et qui ouvre la terre afin de l'aérer pendant l'hiver. Deux attelages de bœufs tirent de lourdes charrues et retournent un champ dont on aperçoit les sillons déjà éventrés. L'attelage est composé de bœufs du Charolais-Nivernais. 06 LE ZOOMPAROLES DE RÉSIDENT PORTRAIT Roger ROBERT 07M.Roger ROBERTa 95ans. J’avais 18 ans et je travaillais en tant que serveur dans la restauration,et plus particulièrement dans des cabarets parisiens tel le Lido, Bobino et le Crazy Horse. On y rencontrait beaucoup de personnes de sortie pour s’amuser et passer une bonne soirée. Il y venait des personnes comme vous et moi mais aussi de nombreuses célébrités du moment. Je me rappelle avoir servi Gabin et Michèle Morgan qui avait vraiment de beaux yeux vous savez ! J’ai aussi servi Aznavour et Gainsbourg. Il y avait toujours beaucoup de sympathie chez ces artisteset ils n’étaient jamais pédants envers le personnel du cabaret, bien au contraire ! Je portais un frac noir, un habit que l’on mettait pour les grandes cérémonies. C’était une tenue pratique car elle avait plusieurs poches bien utiles pour un serveur. Cependant, quand je ne servais pas en salle mais que je servais au bar du cabaret, alors je portais simplement une redingote blanche. Quel quesoit le service, je pouvais profiter du spectacle sur scène, en même temps que lesclients. Malgré tout, je restais concentré sur mon travail et ça ne m’est jamais arrivé de faire tomberquelque chose. Mais je dois avouer, tout de même,qu’il m’est arrivé, une fois, de verser le champagne à côté du verre du client. Il s’est simplement écarté par réflexe pour éviter le liquidemais il n’a pas fait d’histoire pour autant. Nous commencions notre service vers deux heures de l’après-midi et nous le finissions vers quatre ou cinq heures du matin. Il fallait aimer ce métier pour être à disposition des gens en permanence. Il fallait avoir une certaine prestance et savoir parler aux clients. Notre mission était aussi de fidéliser des gens bien et qui pouvaient payer. Ils nous donnaient de bons pourboires, ils n’étaient pas constipés du porte-monnaie ! Les clients étaient triés sur le volet et toujours bien habillés. J’allais régulièrement en coulisse pour chercher les autographes des artistes qui se produisaient sur scène. Je me souviens bien de Gainsbourg dans sa loge, très gentil et accueillant. Aucun artiste n’a jamais refusé de signer un autographe. George Ulmer était lui aussi très sympathique, abordable etilmettait les gens à l’aise. Edith Piaf faisait ses débuts à Bobino la première fois que je l’ai vu sur scène. Je suis allé la voir dans sa loge pour savoir si elle avait besoin de quelque chose. Nous avons un peu discuté, tout simplement. Elle est restée environ huit jours dans le cabaret, à l’époque les artistes tournaient beaucoup d’une scène à l’autre.Quand Piaf chantait, le monde s’arrêtait ! On restait un peu béat d’entendre une voix pareille sortir d’une petite femme comme ça ! J’aurais encore tant à raconter… PAROLES DE RÉSIDENT(E)SNext >